Après l’accumulation de journées de décharge de direction non remplacées pendant le Covid, l’administration réitère sa mauvaise gestion des personnels en ne remplaçant pas les M2 alternants pendant le passage de leurs épreuves du CRPE.
Alors que la subtile réforme Blanquer du concours devait permettre d’embaucher des alternants sous contrat de droit public de 12 mois pour compenser le manque de remplaçants et compléter les décharges de direction sans embaucher des fonctionnaires titulaires, encore une fois les directeurs se retrouvent à devoir faire face en première ligne au manque de remplaçants.
Pour les directrices et directeurs se pose un choix cornélien : assurer leur service devant élève ou assurer leur fardeau administratif ?
Comment est-ce possible que l’administration n’ait encore une fois pas anticipé cette échéance ?
Dans de nombreuses écoles les directrices et directeurs libèreront les élèves, à contre coeur et dans la culpabilité.
Quel est le sens de la continuité du service public pour notre Dasen ?
Bienvenue en pénurie ! En organisant la pénurie et l’indigence du service public on ne sait que trop à qui cela profite : au privé...

Pour la FSU-SNUIPP Pour rendre le métier à nouveau attractif, plusieurs leviers doivent être actionnés. Il y a urgence à augmenter significativement les salaires, à améliorer les conditions de travail comme l’entrée dans le métier. Il faut mettre en place des pré- recrutements afin d’élargir les viviers de candidat·es aux concours de recrutement, de sécuriser les parcours et de démocratiser l’accès au métier. Cela permettra alors de recruter des personnels sous statut de fonctionnaires à hauteur des besoins et de redonner du sens et de l’attractivité à notre métier !
Il faut en finir avec cette réforme de la formation qui fragilise les équipes et toute l’école publique.

87 M2 non remplacés au CRPE encore un raté du Dasen !!

Des directeurs désabusés témoignent.