La loi Rilhac votée en décembre 2021 a instauré une autorité fonctionnelle, qui donne davantage de missions et de responsabilités aux directrices et directeurs d’école. La FSU-SNUipp67 fait le point sur les changements pour l'année à venir.
La loi Rilhac votée en décembre 2021 a instauré une autorité fonctionnelle, qui donne davantage de missions et de responsabilités aux directrices et directeurs d’école.
A contrario, la grande majorité des personnels exige du temps, à travers des décharges plus conséquentes pour toutes les écoles, notamment les plus petites, mais aussi une simplification administrative, souvent annoncée mais jamais réalisée, et surtout, un emploi d’ aide à la direction et au fonctionnement de l’école. Cette revendication prioritaire, est renvoyée vers la responsabilité des collectivités locales. Autant dire que cette loi n’améliorera pas leur quotidien.
Par contre, elle ouvre la voie à un statut hiérarchique, avec une autorité fonctionnelle qui place les directrices et directeurs en extériorité de l’équipe pédagogique. Les nouveaux dispositifs, comme les évaluations d’école ou le PACTE, révèlent le rôle que le ministère veut leur faire jouer : recenser les besoins, inciter les collègues à appliquer les mesures ministérielles, rendre-compte. Autant de missions dévolues par le passé aux IEN qui se déchargent progressivement de leurs prérogatives. Davantage d’autonomie dans les écoles conduit inévitablement à plus de contrôles de la part de la hiérarchie. Ainsi, les directrices et directeurs seront évalué.es au bout de 3 ans d’exercice et soumis à des rendez-vous de carrière spécifiques tous les 5 ans. S’il s’agissait d’un accompagnement bienveillant, avait-on besoin d’une loi et d’un décret d’application pour le mettre en œuvre ?
Avec l’accélération de carrière (via une bonification d’ancienneté de 3 mois / an), qui ne doit pas se faire au détriment des adjoint.es, le seul point positif est le transfert de l’élaboration des PPMS aux collectivités locales et aux DSDEN (les directrices et les directeurs restent néanmoins acteurs de leur mise en application).
Pour la FSU-SNUipp, ils et elles doivent être au cœur de l’équipe pédagogique. Leur rôle d’animation et de coordination est indispensable et le lien avec les collègues doit être renforcé. C’est pourquoi la FSU-SNUipp revendique, en plus de la décharge de direction, l’attribution d’une décharge d’école qui serait attribuée en conseil des maîtres à un·e ou plusieurs adjoint·es : cela permettrait d’atténuer le sentiment d’isolement des directrices et directeurs et d’offrir aux collègues volontaires la possibilité de s’investir davantage dans le fonctionnement de l’école.