Dans un courrier du 28 septembre, la rectrice de l’académie de Strasbourg propose aux équipes des tests de fluence pour les CE2, les CM1 et les CM2 : outils "dont les équipes pourront se saisir".
Nulle obligation donc !
Les conditions sanitaires actuelles ne permettent même pas d’enseigner, comment alors évaluer des élèves qui fréquentent l’école en pointillé ?
Au-delà de l’absentéisme contextuel de nos élèves, la pertinence de telles évaluations - qui portent en partie sur des faux mots ! - est à interroger à l’aune de notre conscience professionnelle.
Lire, ce n’est pas déchiffrer des signes d’écriture agglomérés arbitrairement. Lire, c’est interroger le sens d’un texte, lire c’est comprendre disaient les programmes de 2002.
Évaluer la compréhension d’un texte relève de gestes professionnels. Aucun logiciel ne permet d’analyse aussi fine que le cerveau d’un·e enseignant·e.
Mesurer la vitesse de déchiffrage en revanche, ne nécessite qu’un chronomètre. Le gain est considérable : pas besoin de former de maîtres·ses pour un geste technique qui consiste à appuyer sur un bouton.
C’est l’école dont rêve Blanquer : ne le laissons pas nous enfermer dans sa vision étriquée et sélective des apprentissages.
Au contraire, c’est en mobilisant tout notre savoir-faire que nous permettrons à nos élèves d’accéder au savoir.